top of page
ESPACE PRESSE
ESPACE PRESSE

Aujourd'hui, j'aimerais vous raconter l'histoire de ce designer entré chez Airborne parce que séduit par la créativité de Charles Bernard et par son savoir-faire industriel.

Le saviez-vous?


En 1951, après des études à l'ENSAD, Pierre Guariche présente à Charles Bernard son programme de meubles universels : le programme Guariche ou Prefacto, un équipement rationnel, avec une gamme de rangements polyvalents et modulaires, le seul commercialisé à cette époque (en quelque sorte, l'ancêtre du mobilier sur-mesure, facile à monter...). Il est subjugué par tant d'ingéniosité !


"A partir de ces éléments, nous pouvons construire une ossature métallique de dimensions variables (en hauteur et en largeur) dans laquelle viennent s'incorporer des éléments en bois (chêne ou sapelli), soit tablettes, blocs tiroirs ou rangement." Pierre Guariche, décorateur

Programme Prefacto Guariche Airborne
Programme Guariche ou Prefacto - Archives Airborne

Chaque élément peut donc s'adapter à la taille et aux besoins de chacune des pièces de l'habitation, se transformant en buffet, bibliothèque ou meuble de rangement...Complété par une chaise, un fauteuil et une table basse, le programme Prefacto connaît un réel succès.

Il sera diffusé quelques temps par Airborne, avant que Charles Bernard ne revende le procédé à la galerie Mai, qui le gardera plus de 10 ans dans son catalogue. Airborne continuera à fabriquer les modèles en hêtre massif, alors que la galerie Mai ne commercialisera que ceux en contreplaqué.



En plus des fauteuils FS 107 et 108 développés autour du système de suspension Free-Span, Pierre Guariche dessine en 1954 le fameux G1 : un fauteuil simplement constitué d'une housse en toile ou en cuir tendue et astucieusement lacée dessous, reposant sur une structure en fer rond laqué noir ou chromé. La structure du piètement facilite l'empilage des sièges et donc leur stockage. Il figurera encore en 1972 dans le catalogue Prisunic, alors distributeur Airborne. Très belle pièce dont le principe s'inspire du fauteuil AA, édité par Airborne depuis 1951 (en savoir plus en consultant l'onglet Histoire sur notre site internet)


Fauteuil AA et fauteuil G1 ensemble sur une couverture Airborne - Archives Airborne
Fauteuil AA et fauteuil G1 ensemble sur une couverture Airborne - Archives Airborne

Parallèlement, en 1954, Pierre Guariche crée avec Joseph André Motte et Michel Mortier, l'ARP (Atelier de recherches plastiques) pour proposer de nouvelles idées à différents éditeurs. Charles Bernard décide d'éditer leur modèle G2 qui reprend le classique piètement en fer rond laqué blanc ou noir sur lequel viennent se fixer un dossier et une assise indépendante garnie de mousse latex et recouverte de tissu.



Fauteuil G2 dessiné par l'ARP
Modèle G2, développé au sein de l'ARP et édité par Airborne


Dans le même esprit d'adaptabilité que son programme Prefacto, il dessinera le fauteuil G10 en 1955 : un système de jonction par vis et boulons prévu sur la structure métallique permet de les réunir en une banquette à deux ou trois places, les accoudoirs amovibles étant rapportés de part et d'autre.


Le G10 est d'abord proposé avec des accoudoirs en contreplaqué moulé (fabriqués par Rozier à Nantua) mais rapidement, pour des raisons budgétaires, Airborne le proposera avec des accoudoirs tapissés, parfois d'une couleur différente de celle du dossier. C'est un modèle qu'il est courant de retrouver chez les antiquaires.



Fauteuil G10 dessiné par Pierre Guariche pour Airborne
Fauteuil G10 avec accoudoirs en contreplaqué - Archives Airborne
Canapé G10 et Fauteuil G10
Fauteuil G10 et canapé G10

Tout au long de sa carrière, il travaillera pour de nombreux éditeurs et sera surtout reconnu pour sa collection de luminaires qu'il développera avec Disderot, dont je suis fan :)


Pierre Guariche restera l’un des meilleurs créateurs français de sa génération par l’ampleur et la qualité de sa production mais aussi par l’importance de ses projets réalisés.


N'oubliez pas de nous suivre




Et n''hésitez pas à découvrir les autres articles pour devenir imbattable sur l'histoire incroyable de notre société.

Récit tiré du Livre Airborne édité par Les Modernistes - archives Airborne - Textes CP























Dans le précédent post, je vous parlais de notre récente collaboration avec Jean Charles de Castelbajac. Aujourd'hui, j'aimerais vous raconter l'histoire du Fauteuil Albatros dessiné par Danielle Quarante en 1969 et édité par Airborne. Un retour en arrière de plus de 5 décennies, nécessaire pour comprendre notre axe de développement depuis 2010, avec cette même envie d'éditer des modèles forts qui traversent le temps....C.P.

Le saviez-vous?


En 1969, Danielle Quarante, présente au Salon des Artistes décorateurs l'un des plus beaux modèles de la décennie, pour lequel elle reçoit le prix Henri Mercier de la meilleure création : le fauteuil Albatros.

Elle dit l'avoir "imaginé comme un geste sculptural, les courbes se répondant les unes aux autres, la liberté des formes étant permise par le matériau lui-même offrant résistance et élasticité."

Son aspect à la fois aérien et arrondi évoque l'envol d'un oiseau stylisé. Le dessin parfait donne une impression de légèreté indiscutable avec des courbes voluptueuses et nerveuses, et des évidements à l'arrière du dossier. C'est une sculpture, un objet...un siège.

Danielle Quarante - Archives Airborne
Danielle Quarante assise sur son moule en plâtre 1968 - Archives Airborne

Après une première ébauche sur papier, Danielle Quarante créé une forme en fil de fer, puis une maquette en terre au 1/5ème et enfin, une dernière maquette en résine à taille réelle.

Pour obtenir le moule de son prototype, elle fait des premiers essais dans sa cave avec un bloc de plâtre qui se délite à cause de l'humidité. Finalement, c'est avec un staffeur professionnel qu'elle va obtenir un moule qui sera, un peu plus tard, copié en résine.

Elle le propose à Knoll, qui fait quelques photos...Finalement elle se présente chez Airborne avec l'Albatros enveloppé dans un sac en plastique noir, et quand elle extrait le fauteuil blanc , l'effet sur Charles Bernard, président de la société est immédiat : Airborne éditera ce fauteuil !


Le principe de fabrication est assez simple : il suffit de mouler les deux demi coques en résine de polyester, de les assembler et de les laquer avec du Gelcoat. Trois couleurs sont retenues : le blanc, l'orange et le rouge. Les joints sont traitées en creux par un adhésif en chlorure de polyvinyle positionné lors du moulage.

L'aspect granuleux de l'intérieur résulte de l'impossibilité technique d'y appliquer un Gelcoat. S'il fut facile à mouler, l'Albatros fut compliqué à assembler et à peindre. Une solution technique aurait pu être trouvée pour une production en série mais l'aspect général du fauteuil en aurait été sévèrement modifié. D'autre part, son succès public paraissait trop aléatoire pour justifier l'investissement nécessaire. Il sera donc peu produit : 20 à 30 unités par mois (la majorité en blanc).



L'Albatros figure maintenant en bonne place dans les collections permanentes du Musée des Arts Décoratifs à Paris et du Musée du Plastique à Bruxelles.


Après la fin de production en 1975, Danielle Quarante réalisera elle-même un tirage en blanc de 5 exemplaires numérotés et signés.


N'hésitez pas à découvrir les autres articles pour devenir imbattable sur l'histoire incroyable de notre société.

Récit tiré du Livre Airborne édité par Les Modernistes - archives Airborne - Textes CP


Fauteuil Albatros et table Ondine de Danielle Quarante
Fauteuil Albatros et table Ondine de Danielle Quarante

Fauteuil Albatros - Airborne
Fauteuil Albatros orange


























bottom of page